L’industrie des télécoms au Maroc au temps du Covid-19 :
janvier 3, 2021
Télécom
Article de A. Khaouja publié par le magasine Industrie du Maroc en mai 2020.
Dès l’enregistrement des premiers cas du Covid-19 début mars 2020, le Maroc en a anticipé les effets néfastes, entreprenant un ensemble d’actions. Parmi celles-ci, on cite la mobilisation de l’industrie marocaine et des acteurs nationaux concernés par la crise. Dans le domaine de l’industrie des télécoms, cette mobilisation s’est manifestée d’abord dans la gestion des effets du confinement. Pour ce faire, et en ce qui concerne les télécommunications, l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT), l’Agence de Développement du Digital (ADD), les opérateurs télécoms et les industriels, fournisseurs de solutions et d’équipements se sont mobilisés pour bien gérer le trafic des différents usagers et concilier entre les activités de télétravail et de téléenseignement, d’une part, avec celles de communication et de divertissements, d’autre part. Ensuite, il convient de se rappeler aussi la contribution des télécoms et du numérique à l’amélioration de la communication et de l’échange des données entre les différentes entités du système sanitaire et celles des autres départements concernés par le Covid-19. Plusieurs acteurs internationaux présents au Maroc, dont Huawei, se sont alliés à ce propos aux efforts du Maroc pour faire face à cette crise pandémique. Il importe de souligner que les pays qui profiteront le plus, après cette période du Covid-19, seront ceux qui parviendront les premiers à redémarrer et à se positionner sur le marché international, et donc ceux qui prendront les orientations et les décisions les plus appropriées, leur permettant de mieux s’insérer dans le nouvel ordre économique. Cette insertion devra commencer par une évaluation des enjeux qui caractériseront l’économie mondiale, au lendemain du Covid-19, dont la maitrise de l’industrie 4.0. Celle-ci, de pair avec les télécoms, vont continuer à jouer un rôle principal dans l’amélioration de la connectivité haut et très haut débit, en utilisant notamment la technologie des mobiles 5G. Les principales caractéristiques de celle-ci, telles que la connexion à haute vitesse, une faible latence combinées avec l’intelligence artificielle et les technologies cloud, constituent le socle de base pour gérer au mieux les pandémies. Cette technologie et la plateforme de Cloud de Huawei, basée sur les algorithmes d’Intelligence Artificielle, a permis un diagnostic et un dépistage rapides et précis du Covid-19 en Chine. Ainsi, d’après les connaissances acquises de Huawei sur l’industrie 4.0, la 5G constitue un moyen efficace pour le diagnostic et la protection des épidémies à distance. Elle permet une meilleure collaboration à distance entre les différents experts médicaux dans différents endroits d’un pays touché par le Covid-19. Des chariots mobiles avec la 5G peuvent réaliser par exemple des diagnostics à distance ou visualiser les zones isolées. Des robots connectés à cette nouvelle technologie peuvent aussi effectuer des mesures de température à distance ou contribuer à désinfecter les lieux publics.
A mon avis et au-delà du covid19, le Maroc, qui est déjà bien positionné en Afrique en matière de connectivité et d’implémentation du service universel télécom, doit poursuivre ses efforts en vue de réduire davantage la fracture numérique, avec toutes les technologies y compris la technologie 5G. En vue que les citoyens, y compris dans les zones non rentables, aient aussi un accès au télétravail, au téléenseignement, à la télémédecine, à la connaissance et à l’épanouissement individuel. Il semble donc très utile de favoriser le développement du très haut débit pour contribuer à préserver la participation sociale et à favoriser l’appartenance à la collectivité nationale.
Par Ahmed Khaouja