mercredi , 11 décembre 2024

Actualités &$Evénements

  • Le 12 octobre 2024, Feu Larbi Boutami nous a quitté: hommage à ce grand Pionnier des Télécoms. انالله وانا اليه راجعون

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de Larbi Boutami, l’une des figures importantes du secteur des télécommunications au Maroc. Ses collègues, amis et tous ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés, que ce soit au Ministère des PTT, à l’Office National des Postes et Télécoms (ONPT) ou dans le secteur privé à Casablanca, lui rendent hommage. J’ai eu l’honneur de croiser son chemin en 1986, lors de son passage à l’ONPT à Rabat. Ses compétences professionnelles et son engagement sans faille ont toujours été une source d’inspiration. Je me souviens d’une rencontre marquante au cours de l’année 1986, où il a insisté sur l’urgence de mettre en service les deux centraux AXE 10 à Casablanca (Maarif et NU) pour soulager nos camarades innocents. Son pragmatisme et sa vision éclairée ont conduit à des solutions innovantes face aux défis techniques que nous rencontrions. Les deux centraux AXE 10 devaient remplacer des installations R6 obsolètes, mais nous étions confrontés à des problèmes de compatibilité et de signalisation dans ces centraux et dans les stations dites LGD. Plutôt que de se décourager, Si Boutami a encouragé l’implication de l’Institut Nationale des Postes et Télécoms (INPT), où j’enseignais la signalisation depuis 1982. Grâce à son soutien, nous avons formé une équipe talentueuse pour relever ce défi. Ensemble, nous avons élaboré un plan d’action qui a permis de surmonter les obstacles techniques et d’assurer la mise en service des systèmes dans des délais records.

La réussite de ce projet a été célébrée par la presse marocaine, soulignant l’amélioration significative de la qualité des services téléphoniques à Casablanca. Ce succès n’est pas seulement le fruit d’un travail acharné, mais aussi le reflet de la vision d’un homme qui croyait fermement en l’innovation et en la collaboration. Larbi Boutami laisse derrière lui un héritage important dans le domaine des télécommunications. Sa mémoire vivra à travers le travail qu’il a accompli et l’impact qu’il a eu sur les vies de ceux qui l’ont connu. Nous pleurons la perte d’un mentor, d’un ami, mais surtout d’un homme d’une grande valeur et d’un professionnalisme exemplaire.

Signé : Ahmed Khaouja, ENST Paris, 1981

  • L’APIDE s’impose comme un espace de collaboration unique, où les innovations dans le domaine des paiements, de l’identité numérique et de la sécurité en ligne sont mises en lumière :

Du 2 au 5 octobre 2024, Marrakech a accueilli l’Africa Pay & ID Expo (APIDE), un événement important pour les leaders du paiement digital, de l’e-gouvernement et de la cyber sécurité en Afrique. Cette édition qui a rassemblé plus de 1 000 experts et participants issus de divers secteurs, incluant des représentants de gouvernements, des entreprises privées, des startups et des ONG, a été un succès. L’APIDE s’impose comme un espace de collaboration unique, où les innovations dans le domaine des paiements, de l’identité numérique et de la sécurité en ligne sont mises en lumière. En 2024, le forum s’est concentré particulièrement sur trois piliers clés : l’inclusion financière, l’interopérabilité des systèmes de paiement à travers le continent, et le renforcement de la cyber sécurité pour des écosystèmes numériques résilients. Un axe a été aussi abordé à savoir l’amélioration des services aux citoyens et l’efficacité des administrations publiques. En marge de cette rencontre la Rédactrice en chef du magazine français (S&D magazine) Mme Mélanie Bernard-Crozat a réalisé avec Ahmed Khaouja l’entretien vidéo ci-après sur les enjeux de l’ordinateur quantique :

https://www.linkedin.com/posts/africa-pay-id-expo_interview-avec-ahmed-khaouja-sur-linformatique-activity-7247945317478731776-Dn-L?utm_source=share&utm_medium=member_ios

  • Connectivité et cloud :

Avec la connectivité, la souveraineté numérique se complique davantage aujourd’hui étant donné premièrement qu’aujourd’hui presque 70 % des investissements dans les projets de câbles sous-marins mondiaux actuels sont supportés par les géants du net comme Google et Facebook et deuxièmement de grands acteurs comme Space X commencent à dominer la fourniture du service internet par satellites.  En plus des données et de la connectivité la transformation digitale s’appuie également sur le cloud où les géants du numériques détiennent plus de 90% de ce marché.

  • Le Brésil vient d’interdire X. D’autres pays pourraient-ilssuivre ? :

Au Brésil, les autorités ont interdit l’accès au réseau social X (ex-Twitter). L’interdiction est entrée en vigueur le 20 septembre 2024. Elle fait suite à un long bras de fer entre Elon Musk, propriétaire de X, et le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes , qui avait préalablement ordonné à la plate-forme de bloquer un certain nombre de comptes d’utilisateurs appartenant à des mouvements d’extrême droite. Récemment le Brésil a autorisé X à reprendre son travail au Brésil !

  • Pourquoi la quête de souveraineté numérique sur Internet :

Face à l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), créée par les Etats-Unis il y a vingt-cinq ans pour gérer les noms de domaine, les Nations unies et la Chine veulent avoir leur mot à dire sur l’avenir l’adressage IP.

  •  Le Cloud français : un enjeu de souveraineté numérique

Un Cloud sécurisé français est-il possible ? Malgré l’échec des premières tentatives de Clouds souverains en France, l’État continue de parier sur l’émergence d’une solution viable au niveau national ou européen pour héberger les données sensibles hors de portée des multinationales.

  • Les logiciels libres dans l’administration publique : un pilier de la souveraineté :

 Les logiciels libres (OSS) ont gagné en popularité dans l’administration publique en raison de leur potentiel à renforcer la souveraineté, la sécurité et la transparence. En exploitant les OSS, les gouvernements peuvent réduire leur dépendance aux logiciels propriétaires, qui s’accompagnent souvent de restrictions de licence et d’une dépendance vis-à-vis d’un fournisseur. Cette évolution vers l’open source peut contribuer à protéger les infrastructures critiques, à protéger les données sensibles et à favoriser un modèle de gouvernance plus démocratique et plus responsable.

Défis potentiels de l’open source : peut nécessiter davantage d’expertise technique pour la mise en œuvre et la maintenance, et peut présenter des limites en termes de fonctionnalités et de support de niveau entreprise.

  •  « Albert », l’intelligence artificielle « souveraine » de la FRANCE ?

La France a annoncé en avril 2024 le lancement d’Albert, une intelligence artificielle générative destinée à révolutionner les services publics. Cette IA, promet de simplifier les démarches administratives. Albert a été conçu pour améliorer l’efficacité des services publics en France. L’IA vise principalement à automatiser les réponses aux demandes des citoyens, allégeant ainsi la charge de travail des agents et accélérant le traitement des requêtes. La technologie derrière Albert s’appuie sur des modèles préentraînés open source, comme LLAma2 de Meta  ou de Mistral AI. L’utilisation de modèle open source permet à l’administration et aux équipes de maintenances de garder la confidentialité et la souveraineté des données traitées. Pour d’autres comme Laure De Roucy directrice du « centre géopolitique des technologies » il est impossiblesde réaliser une IA souveraine.

  • On vient de toucher à la souveraineté du Liban après les explosions des terminaux :

Selon le haut-commissaire de l’ONU aux droits humains, Volker Türk, « le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où et dans quel environnement ils se trouvaient, constitue une violation du droit international des droits humains». Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres rappelle que les « objets civils » ne doivent pas être transformés en armes de guerre.

  • Le smartphone, clé universelle

Le smartphone est appelé à devenir incontournable pour accéder à des sites web, effectuer des paiements en ligne et en magasin, déverrouiller la porte d’une voiture ou badger pour entrer dans un bâtiment.

Avec de la bonne connectivité et une bonne confiance, le smartphone est le support idéal pour prouver notre identité, et ce en utilisant des capacités d’authentification biométrique rapides et sécurisées intégrées et en se substituant aux clés physiques et aux mots de passe, le volume de transactions authentifiées par smartphone pourrait atteindre des centaines de milliards d’utilisations par an au cours des prochaines années.

  • Une 5G enrichie, en attendant la 6G

L’arrivée de la 5G stand alone (SA) arrivera finalement au cours de l’année 2025. Cette 5G « pure », sans cohabitation avec la 4G, concrétisera enfin toutes les promesses placées en la 5G, soit un débit multiplié par dix et un temps de latence ramené à la milliseconde.

Avec un cœur de réseau 5G SA virtualisé, les opérateurs télécoms proposeront des fonctionnalités inédites comme le network slicing. En « découpant » virtuellement un réseau en tranches ils pourront garantir une sécurité et une qualité de service de bout en bout pour les cas d’usage exigeants.

  • L’internet venu de l’espace

Ça se bouscule au-dessus de nos têtes. Sur la lancée de Starlink, les mégaconstellations de satellites en orbite basse se multiplient pour assurer une connectivité sur toute la surface du globe. Récemment racheté par le français Eutelsat, OneWeb entend combler son retard sur la société d’Elon Musk en attendant l’arrivée de Kuiper d’Amazon et de concurrents chinois.

Selon The Fast Mode, il y a déjà plus de 3 000 satellites LEO (Low Eart Orbit) qui tournent autour de la Terre à environ 550 km d’attitude, et ce nombre pourrait passer à 30 000 au cours des six prochaines années.

  • Des réseaux moins énergivores

Avec l’explosion des usages, l’empreinte environnementale du numérique pourrait tripler d’ici 2050 si rien n’est fait pour la réduire. Dans ce contexte, « les opérateurs de télécommunications ont la responsabilité de construire des réseaux numériques de nouvelle génération puissants avec un impact minimal sur l’environnement », estime, dans une tribune, Mirko Voltolini, VP – Innovation, Colt Technology Services.

  • 5G SA, WiFi 7, intelligence artificielle… comment sera l’année 2025 dans les télécoms dans le monde :

 L’année 2025 va être riche en événements et nouveautés pour les télécoms, notamment avec la baisse du prix du roaming, la 5G SA, le WiFi 7, la fermeture du cuivre et l’intelligence artificielle.

LTE.ma 2024 - ISSN : 2458-6293 Powered By NESSMATECH