Tout d’abord un pont qui est du plein, en béton, en fer ou en bois, jeté dans du vide a toujours un sens positif. Par contre un tunnel, qui est du vide trouant du plein, montagne ou souterrain, traduit des fois des passages étroits et des situations difficiles ou périlleuses. Restons donc tout près du pont et dressons un pont entre l’éthique et les TICs.
Quand tout un pays est en véritable chantier de constructions et de réalisations tournées vers l’avenir, et en même temps, que tout un chacun ne parle que du pont capital c’est à dire celui-là érigé autour de la capitale, c’est qu’il s’agit véritablement d’un grand chef-d’œuvre. Remarquez « chef-d’œuvre » comme ç’est bien nommé. Vous y lirez capital puisque chef signifie tête exactement comme capital, et vous y remarquerez également le trait d’union au milieu traduisant un véritable pont : un pont entre la capitale et l’ouvrage. Un pont entre un pays et son avenir ! Un pont entre…
La presse marocaine et les personnes proches des meneurs du projet nous confirment que ce pont serait même unique en son genre au niveau de l’Afrique du Nord. Finalement il y’a de quoi en être fier et il y a de quoi être fier d’en parler. Parlons-en donc.
Epargnons aux lecteurs de LTE magazine toutes les informations techniques qu’ils peuvent cueillir, ici ou là, grâce aux technologies des télécommunications, données rendues accessibles en un clic telles que : la quantité d’acier, le tonnage de béton, le nombre d’heures…les milliards de DH de coût, les charges de l’entretien et des réparations…et j’en passe. Néanmoins, louons les efforts, qui méritent d’être rappelés, de toute les forces vives qui ont apporté la main à la réalisation de cet ouvrage historiquement datée : le travail accompli par les cadres marocains, toutes compétences confondues, ceux du public et ceux du privé. Compétences qui depuis 10 ans n’ont cessé de travailler dur, d’imaginer, de concevoir, tester… d’assurer toutes les réunions de coordination et de chercher les différents financements nécessaires pour qu’enfin soit réalisée cette belle construction très bénéfique à la collectivité. Long de ses 950mètres et distingué de ses deux pylônes hauts de 200 mètres, ce nouveau pont fait partie de l’autoroute de contournement de Rabat et enjambe l’oued Bouregrag relie ainsi les deux villes Rabat et Salé. Avec cette autoroute désormais Tanger ne sera qu’à 3h00 de Casablanca.
Enfin rappelons que les financements ont été assurés en grande partie par la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale, ce qui a permis la conception et la fabrication des haubans en France, à l’entreprise chinoise aidée de sociétés marocaines de réaliser le projet en respectant les normes européennes.
Le pont de Rabat, donc une véritable réalisation esthétiquement bien réussie et techniquement très sophistiquée, a été édifié pour rapprocher et relier deux rives séparées et éloignées. Un autre nom bien nommé ici est Rabat qui a toujours signifié le lien, c’est-à-dire une sorte de pont. Voilà pourquoi, vu de loin et d’en haut, le pont de Rabat s’invite, à nous et aux usagers qui l’empruntent, comme un fil à coudre qui traverse deux chas (trous) de deux aiguilles. Un fil donc encore un lien encore un pont ! Un fil pour coudre, lier, relier et rassembler.
