vendredi , 29 mars 2024
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Mission des Centres de Recherche et de Développement dans la promotion de l’innovation dans les PME-PMI
Pr Daoud

Mission des Centres de Recherche et de Développement dans la promotion de l’innovation dans les PME-PMI

Les centres de recherche et de développement ont, pour principale mission, la promotion de l’innovation technologique dansPr Daoud les entreprises. Leur création s’appuie donc, sur deux éléments : D’une part, sur l’innovation technologique qui est un élément crucial pour le maintien et le développement de l’économie d’un pays, Et, d’autre part, sur les petites et moyennes entreprises dont il est communément admis qu’elles représentent le potentiel de création d’emplois le plus important dans la conjoncture économique, que nous connaissons depuis dix ans. Dans le cadre d’une grande entreprise, l’activité de R&D fait partie intégrante de l’innovation technologique et lui est indispensable. Les projets de recherche et/ou d’innovation technologique sont élaborés au sein de l’entreprise, en étroite collaboration avec le service R&D qui est, par suite, tout naturellement chargé de réaliser l’étude. Ce mode d’élaboration des projets assure le contact étroit entre les services de production et de commercialisation de l’entreprise, d’une part et le service R&D, d’autre part, en tant que co-acteurs du projet et du cahier des charges y afférent .De plus, en cas de succès de l’étude et de son industrialisation, le service R&D en est également bénéficiaire, tout comme l’entreprise.

LES RELATIONS ENTRE CENTRES DE R&D ET PME Les relations entre ces centres et les PME sont quelque peu différentes. Dans de très nombreux cas, les PME considèrent les centres Professeur Emérite Académicien Expert ONUDI Correspondant de la Fondation de la Technopole de Sophia Antipolis. Membre de l’Académie Africaine des sciences. Mission des Centres de Recherche et de Développement dans la promotion de l’innovation dans les PME-PMI comme des « fournisseurs » d’innovations technologiques, fournisseurs qui sont censés fournir, pour un prix donné, un « produit #ni» dont l’objectif industriel et commercial est correctement défini, mais dont le cahier des charges reste vague pour autant qu’il existe. Cependant, si la R&D est une condition nécessaire au développement industriel, elle n’est pas suffisante. En effet, à coté de son aspect technique, l’innovation n’atteint des buts (compétitivité et emploi) que si son utilisation industrielle et commerciale est elle-même un succès. Ainsi, malgré les nombreux programmes d’aide à l’innovation mis en place pour les PME au niveau européen, les résultats obtenus, bien que positifs, n’atteignent pas le niveau que les potentialités existantes au sein des PME pouvaient laisser entrevoir. Les résultats en demi-teinte obtenus, ne sont pas imputables à l’importance des efforts financiers déployés. Il faut, à notre sens, en imputer la responsabilité, à la fois aux centres dans la perception de leur mission, et aux PME dans leur perception de l’activité de Recherche–Développement.

PERCEPTION DE L’ACTIVITÉ R&D PAR LES PME Cette perception se fait principalement par le plan de gestion de l’entreprise

-1- Gestion des projets de R&D : Sur le plan de la gestion, le projet, de R&D est une action stratégique visant à assurer, soit sa compétitivité, ou encore sa consolidation et son développement. Si le retour financier peut être quantité, le risque technique reste, dans la plupart des cas, difficile à évaluer. D’autre part, le poids d’un échec, supportable pour une grande entreprise, risque d’être catastrophique pour les PME. Le but des aides et subsides est d’atténuer les risques financiers et, par conséquent, les effets directs d’un éventuel échec. Il n’en reste pas moins vrai que les conséquences psychologiques, au niveau de la direction des PME, peuvent être aussi dommageables que les effets discrets car elles risquent de détourner les PME concernés de l’innovation technologique, pourtant indispensable. Les centres sont donc, condamnés à la réussite Les chances de succès et l’aspect psychologique d’un éventuel échec pourraient être sensiblement améliorés en rapprochant le centre est relativement facile à réaliser par des réunions régulières qui auraient pour but la présentation de l’état d’avancement et les difficultés rencontrées en cours de réalisation. En ce qui concerne l’élaboration conjointe des projets, la difficulté est beaucoup plus grande : actuellement, la seule voie réaliste est la création de relations de confiance basées sur des relations personnelles entre les décideurs des centres et ceux des PME concernées par centre. Une autre voie, plus systématique, est la création d’équipes de guidance dans les domaines d’excellence du centre qui accompliraient leur tâche.

 -2 – Aspect financier des projets R&D Sur le plan financier le projet de R&D est perçu comme un investissement à moyen ou à long terme, présentant un certain risque et qui devrait donner lieu à un retour financier dans un temps raisonnable et compatible avec le niveau d’investissement consenti et le risque encouru. La stratégie générale des centres doit donc, viser à s’assurer que le chemin parcouru lors de la recherche de faisabilité est le plus adéquat : toute opportunité se traduit par une perte financière pour l’organisme de subsidiassions, par la perte d’opportunités de développement pour les PME et une perte de crédibilité pour les centres. De notre point de vue, il est toujours intéressant de prévoir le développement de la recherche en deux étapes : une recherche de faisabilité suivie, en cas de succès lors de la première étape, d’une R&D .Ceci implique que lors de l’élaboration du programme de recherche de faisabilité, la poursuite de l’étude par une R&D doit être amorcée. Cette manière d’élaborer un projet de faisabilité présente à notre sens, un double avantage : elle permet de mieux cibler la recherche avec, pour but, son succès industriel et commercial et non de se limiter à simplement résoudre un problème technologique .Elle permet également de mieux délimiter la recherche de faisabilité en définissant, à l’avance les éléments qui seront repris dans l’évènement R&D. Toutefois, cette manière d’aborder les projets, bien perçue par les PME qui peuvent mieux prévoir les engagements qu’elles risquent de devoir assumer pour atteindre leur but , présente parfois le désavantage d’être mal perçue par l’ingénieur responsable qui peut avoir l’impression de devoir à la fois émettre son avis sur la recherche de la faisabilité dont le projet est bien développé et sur la R&D qui n’est qu’évoquée, en oubliant que la R&D est liée au succès de la recherche de faisabilité et doit , elle-même , faire l’objet détaillé et d’une décision ultérieure.ab

– 3 – Suivi des projets:

Une fois l’aide acquise, la stratégie générale des centres devrait amener ceux-ci à s’assurer, tout au long de l’exécution de la recherche, que le chemin suivi est le plus adéquat, compte tenu des buts visés par la PME. La qualité du chemin suivi dépend essentiellement de la compétence du centre et de l’intérêt que la recherche suscite au sein de la PME concernée. La mesure le plus directe de la compétence d’un centre peut se faire en estimant le niveau de succès industriel et commercial des recherches qui lui sont confiées et, dans une étape intermédiaire, sur le pourcentage des recherches de faisabilité qui se poursuivent par une R&D.

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