vendredi , 19 avril 2024
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Et pourtant elles tournent!

Et pourtant elles tournent!

Le présent de l’indicatif.

Dans l’expression « Et pourtant elles tournent », l’action de tourner, exprimée au présent de l’indicatif, révèle une action actuelle, qui, quand elle est acceptée, devient habituelle. Ce même présent de l’indicatif désigne, encore, une action qui se déroule quand nous nous exprimons, c’est-à-dire à tout instant : hier, aujourd’hui et demain. Ce même indicatif démontre, encore et toujours, une constante historique ou une vérité renouvelée à chaque époque : les idées géniales sont raillées et moquées comme sont poussés à la folie, à la raillerie et à la condamnation les génies porteurs d’idées hors du commun. Cette expression énoncée au pluriel pourrait se référait à hier et à la Terre de Galilée, à l’hygiène de Semmelweis et à bien d’autres dont pullulent l’histoire…, à aujourd’hui et aux télécoms qui ont sauvé la chloroquine de Didier Raoult. Et à demain gros de génies et d’idées géniales…

Enfin, grâce à l’adverbe « pourtant », cette expression exprime opposition et rivalité, donc combat. Le combat éternel entre les idées nouvelles et l’ordre établi et les pensées dominantes.

Et pourtant elle tourne : version Galilée.

« Et pourtant elle tourne », au singulier, c’était le cri de désespoir hurlé par Galilée, contre une institution bien enracinée, pour nier la platitude ou l’immobilité de notre planète et a fini par y laisser sa vie. « Et pourtant elle tourne », c’est à dire elle voyage, meut, erre et se déplace notre terre.

Et pour courir comme elle le fait, elle doit donc être vivante et animée d’énergie. Mais cette idée nouvelle pour l’époque a été confrontée à l’ordre ancien bien établi et elle n’a eu que refus, censure, critique et pour finir condamnation et mort de son auteur. Ce dernier, a succombé aux bourreaux du tribunal, certes, mais son idée a continué son chemin comme le fait à merveille la Terre pour laquelle il a donné sa vie.

« Et pourtant elle tourne » :  version Semmelweis.

Certes, dès le début de la pandémie, tout le monde a pris au sérieux les recommandations de l’OMS relayées par tous les services. Nous sommes « invités » c’est-à-dire obligés à nous laver les mains fréquemment. Personne n’a pris cette recommandation à la légère et aucun n’a remis en cause cette consigne qui est, avouons-le tout de même, infantilisante surtout quand elle s’adresse aux personnes parfumées et qui dépensent tant et plus en produit d’hygiène et de beauté!

Comme si nous découvrions tous en 2020 que la propreté est salutaire pour l’homme : il y va de sa vie, de sa survie et de celles de ses proches. Comme si, avec le temps, nous nous sommes anesthésiés et que nous voilà réveillés depuis le début de l’année comme d’un long sommeil, en sursaut, par un virus qui nous rappelle à l’évidente réalité hygiénique. Mais nous oublions qu’un pionnier de la médecine a payé de sa vie pour avoir essayé d’instaurer le lavage des mains au siècle dernier.

Semmelweis, l’autre visionnaire incompris, a lui aussi payé cher de sa vie pour avoir osé partager avec ses collègues des convictions qui relèvent aujourd’hui de pures banalités. Il est de surcroît d’actualité car il s’intéressait au lien entre les infections et la mortalité.  Et pourtant elle tourne, « elle » cette fois-ci désigne tout simplement l’hygiène des mains ou l’asepsie.

En effet, ce grand médecin austro-hongrois avait remarqué un fort taux de mortalité de femmes accouchées par des étudiants en médecine, étudiants qui passaient directement de la dissection de cadavres vers l’hôpital, de l’amphi au service obstétrique sans la moindre précaution hygiénique. Il en déduit, un demi-siècle avant la découverte des microbes, que les étudiants accoucheurs transportaient avec eux les « germes » de la mort depuis la faculté de médecine. Semmelweis démontra alors l’utilité du lavage des mains après autopsie et dissection avant d’effectuer les accouchements.

Il a été raillé et moqué pour avoir avancé ce protocole hygiénique et a été mal compris et poussé par ses confrères à la folie jusqu’à ce qu’il en soit mort le 13 août 1895.

Et pourtant elle tournait cette d’hygiène qui a sauvé des millions de vies mais pas celle de son auteur. Cette idée géniale a ouvert depuis la voie à l’hypothèse pasteurienne arrivée beaucoup plus tard.

Et pourtant elles tournent : version télécoms.

L’histoire des sciences en général, dont celle de la médecine, ressemble à celle d’un randonneur qui essaye de se frayer un passage malgré les obstacles. Le scientifique prolifique et fertile doit, quant à lui, se frayer son chemin malgré les résistances des anciens, les freins des sommités universitaires et les inerties des institutionnels. Et tout récemment le cas d’un renommé et mondialement connu et reconnu infectiologue a subi les mêmes railleries que Semmelweis et a failli recevoir la même condamnation que Galilée puisqu’il a reçu des menaces de mort.

La différence énorme entre Galilée et Semmelweis d’un côté et Didier Raoult de l’autre est que ce dernier a eu un soutien indéniable de la part des télécoms. D’anonymes You tubeurs, des lanceurs d’alerte, des activistes Face bookeurs… ont relayé ses recherches et les résultats positifs de ses protocoles médicaux. Des simples citoyens mais en grand nombre, grâce à Internet, voilà ce qui a manqué cruellement à Semmelweis et à Galilée.

Pour finir.

Cette crise sanitaire, au-delà des drames et des pertes de toute nature, nous a montrés la force de télécoms à ne pas écouter un seul son de cloche, celui de la pensée dominante et unique distillée à longueur de journée par des médias officiels… L’absence de vaccin à aujourd’hui, malgré les sommes phénoménales engagées, donnera-t-elle raison, grâce aux télécoms, à l’hydroxy chloroquine actuellement décriée et qui sera demain admise de manière habituelle?

Par Ata-Ilah Khaouja

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